Les villes ont progressivement perdu contact non seulement avec la nature, mais aussi avec leur composante nourricière. Autrefois présents au cœur de la ville et à son pourtour, maraîchers et vergers se sont trouvés atteins par l’étalement urbain et la pression immobilière. Il en résulte un paysage urbain banalisé, artificialisé et une insécurité alimentaire accrue.
Avec la montée des prix du pétrole et plus généralement la crise écologique et sociale, de nouveaux rapports de proximité sont à réinventer, avec des productions vivrières locales et une plus grande place à la biodiversité, au cœur de la ville.
L’enjeu est de renouer avec l’idée d’une ville comestible, où chaque espace vert a une utilité autre que d’être regardé, où chaque espace public laisse place à une appropriation collective et non exclusive, où les espaces « délaissés » ne le sont plus et font l’objet d’une valorisation « comestible ».
Le développement de vergers urbains sera une des composantes fortes du mouvement, en complémentarité avec les jardins partagés. Le projet consiste entre autre à ramener en ville les arbres fruitiers et les plantes comestibles qui les accompagnent, de les rendre accessibles à tous.
Les apports, les fonctions des arbres fruitiers en ville sont multiples et vont au delà de l’apport nutritionnel :
- Produire localement de la nourriture;
- Sensibiliser à l’alternance des saisons, développer un nouveau rapport à la nature et à ses ressources, y compris en milieu urbain dense;
- Développer les rencontres, les échanges, autour des moments de plantation et des récoltes;
- Favoriser la conservation, la diffusion de variétés anciennes et plus généralement la biodiversité;
- Qualifier l’espace, apporter le végétal au cœur de la ville;
- Améliorer le climat urbain (Capter le CO2, Améliorer la qualité de l’air, Rafraîchir la ville);
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