La Ville Comestible, au programme d’Arcueil, le 5 mars.

Le Jeudi 5 mars, à partir de 20 heures

la salle du conseil de l’hôtel de ville accueillera les habitants pour la présentation des premières étapes de la démarche « Arcueil, ville comestible ».
Le maire, Daniel Breuiller, accompagnera Simon Burkovic, conseiller municipal délégué aux espaces verts et à la nature en ville. Après la projection d’une vidéo, des intervenants extérieurs apporteront expertise et vulgarisation lors du débat : Antoine Lagneau, chargé de communication à Natureparif (l’agence régionale pour la nature et la biodiversité) ; Sébastien Goelzer, responsable de l’association Vergers Urbains ; Laurence Baudelet, cofondatrice et coordinatrice de l’association Graine de Jardin; ChristineAubry, professeure à AgroParisTech et chercheure à Institut national de la recherche agronomique.

L’idée de rendre Accueil Comestible est née en mai 2014, lors du Festival Agriculture Urbaine, pendant une balade exploratoire organisée par Vergers Urbains dans le Quartier La Chapelle (Paris 18), elle donnera lieu le 5 mars à la mise en place d’un groupe de pilotage spécifique.

A voir et a manger

«Arcueil comestible ». On est prêt à aimer le projet et surtout ses fruits, jusqu’à les manger sur place. La « ville comestible», qu’est-ce que c’est ? L’idée consiste notamment à ramener en milieu urbain arbres fruitiers et plantes comestibles, à les rendre accessibles à tous et à moindre prix.
Les jardins familiaux ou pédagogiques, souvent victimes de leur succès, ne suffisenUntitled-1t pas. La ville a besoin de vergers et de potagers collectifs. Pourquoi ? Les raisons sont nombreuses. Simon Burkovic, conseiller municipal délégué aux espaces verts et à la nature en ville, énumère :           « Produire localement de la nourriture ; mais aussi sensibiliser à l’alternance des saisons; développer un nouveau rapport à la nature et à ses ressources, même ici dans la petite couronne de Paris ; développer les rencontres, les échanges, autour des moments de plantation ou de récolte ; favoriser la conservation, la diffusion de variétés anciennes et plus généralement la biodiversité ; apporter le végétal au cœur de la ville ; améliorer le climat urbain, en captant le dioxyde de carbone, en améliorant la qualité de l’air et en rafraîchissant la ville. » À ce niveau-là, cela devient une obligation !

Espaces publics et privés

Où cette « ville comestible » peut-elle bien s’implanter ? La liste des lieux potentiels est longue là aussi : espaces publics (espaces verts, en complément ou remplacement des espèces purement horticoles, la rue et ses recoins, espaces boisés), espaces privatifs en accord avec les bailleurs ou copropriétaires (cours intérieures, pieds d’immeuble, balcons, terrasses, toits), espaces délaissés (abords d’infrastructure, le long des murs ou clôtures, friches). Si la volonté politique est manifeste, tout reste à faire cependant. Dans un premier temps, une réunion publique (jeudi 5 mars – lire ci-dessous) précédera la mise en place d’un groupe de pilotage sur la démarche de « ville comestible ». Ce collectif sera composé d’élus, de représentants associatifs, de citoyens et d’experts. Et il sera en lien avec les assemblées de quartier. Telle l’assemblée du quartier Jules Ferry qui fut la première cohorte informée du projet de jardin partagé rue Cauchy (lire ci-dessous). Le rôle du comité de pilotage est essentiel : il doit permettre aux citoyens de s’investir pleinement dans cette démarche d’abord participative. Mais déjà deux étudiants en master 2 à AgroParisTech aident le service cadre de vie de la Mairie d’Accueil jusqu’à fin février, afin d’établir les diagnostics
« ville et nature » et sonder les ressources humaines citoyennes. Et de mars à septembre, un stagiaire issu de ce binôme poursuivra le travail de lancement et de mise en place avec les services municipaux.

Nature et citoyenneté

« L’appellation “ville comestible” renvoie à une vision positive de la ville de demain, expose Simon Burkovic. C’est très bien de rêver cette ville, encore faut-il proposer rapidement des choses concrètes. » Pour cela, le conseiller municipal mise sur la mobilisation des habitants. « Je suis optimiste, affirme-t-il. Une grande partie de la population est intéressée. Et les expériences
réussies dans les villes voisines décuplent cet optimisme.»

Extrait d’Arcueil notre cité février 2015 | n°254